Notes pour COMMENCER – Avril 2009
01.04.09. Mercredi.
02.04.09. Satisfaire. Satisfait. Assez. Jamais. Assez. Étymologie de juillet : petit mois de juin.
je savais que tu serais là
en ouvrant l’œil
je savais
j’ignorais si tu serais là
j’ignorais si un jour
tu viendrais
je sais que tu es là
je sais comment je viens
je sais comment la distance
nous sépare
je sais comment la marche
à chaque pas
réduit la distance
je sais l’infini de la distance
nécessaire à la marche
je sais comment cela finit
non
je ne sais pas
mais je veux bien croire
avec toi
je veux bien avec toi parier sur
ce que j’ignore
tu as dit oui quand tu as dit oui ton corps s’est-il ouvert
tu as dit oui quand tu as dit oui ta bouche s’est ouverte, et a formé un rond, un cercle, un trou
vertige de cet espace ouvert
devant le monde, deux corps s’avancent
et fiers ils proclament
nous serons face à la vie de ce monde
deux corps dans l’amour
nous serons dans la vie
nous serons avec
nous sommes
deux corps dans l’amour
deux corps
dans la lumière du monde
je ne savais pas ce matin que tu serais là ce soir
je ne savais pas que tu aurais ce visage
j’ignorais l’odeur et le goût
de ce que ta peau
contre la mienne
donnerait de goût
à ce soir
j’ignorais
et je veux encore ignorer beaucoup
un poème pour chaque heure du jour
une pensée pour chaque instant
un oubli du monde
en même temps
un lieu
à l’écart
et dans la force du temps
un lieu
un lieu dans le monde
sans toi, aussi
mon corps
mon corps inconnu à ton corps inconnu
l’inconnu
ne vient pas
à moi d’aller à lui
l’inconnu
est le mouvement de mon corps
qui le fait venir
je ne pensais pas que tu aurais ces mots
en toi
pour dire ce qu’il en est de l’ignorance
ou de l’innocence
je ne sais plus
je ne pensais pas
j’étais dans l’ignorance
ou dans l’innocence
je ne sais pas
ce que je sais
c’est que tu avais les mots
en toi
pour
dire
ce que je sais
c’est que tu les as toujours
moi
j’avais autre chose
en moi
et je l’ai toujours
aujourd’hui je reçois les nouvelles du monde
je ne réponds pas
aujourd’hui je ne réponds pas
je suis avec toi rien qu’avec toi
y a-t-il un lieu
pour être avec le monde
et
être avec toi
à chaque instant
création d’un nouveau lieu
qui modifie le monde
à chaque instant
de chaque nouveau lieu
nos vies sont modifiées
à chaque instant
nous sommes avec le monde
ce qui reste
et ce qui disparaît
ce que nous inventons
par nos deux corps
ce qui
par nos deux corps
se dit d’un amour
qui n’est pas un
la vie de cet amour
par la distance entre toi et moi
parce que je suis seul
parce que tu es seule
parce que nous ne le sommes
pas
parce que nous ne sommes
pas
la somme de
par ce que nous sommes
pas à pas
et
à chaque heure
de chaque jour
un tremblement autre
un calme nouveau
un jour neuf
et déjà ancien
un jour, une heure
à la suite de
l’inconnu qui vient
l’inconnu qui tient le jour en éveil
si le soleil tous les matins revient
et si tous les matins le soleil vient éclairer à nouveau le jour de ce monde où nos corps vifs se réveillent
quelle réponse
chaque matin
nos corps ne se cessent-ils de se donner
quelle réponse
à chaque jour
quelle réponse
pour former l’audace
en laquelle elle croit
par laquelle elle croît
quelle réponse
par laquelle nos corps
dialoguent
avec ce soleil
chaque jour
qui revient
les oiseaux ne s’y trompent pas
qui chaque matin accompagnent la venue du soleil, et qui à chaque geste que nous risquons dans le jour
nous accompagnent
les oiseaux de jour ne s’y trompent pas
et les oiseaux de nuit non plus
qui tissent, eux, dans l’obscurité
ainsi que nos corps dans la chambre secrète
un lien qui rejoint le jour passé
à celui qui vient
nos corps ne se trompent pas
ils savent
s’il y a un savoir, il est dans les corps
et l’amour, si quiconque ose parler en son nom, est la seule réponse à ce savoir
elle est une réponse
qui passe par les corps
et traverse ainsi le savoir
et le bouleverse
je cherche
la racine
du mot
amour
je cherche
la racine
du mot
savoir
la racine n’est pas une
la racine plonge dans la terre
et se ramifie jusqu’à ne plus être
sinon dans l’infini des particules
qui composent la terre
je cherche
la racine
du mot
amour
je cherche
la racine
du mot
savoir
je choisis
dans la racine
la première branche qui vibre
parmi l’infini de ceux
qui disent la racine
du mot
amour
du mot
savoir
je choisis
la première branche
vibrant dans la terre
entre ces deux mots
j’oublie
la racine
j’oublie
la terre
je pars
en voyage
loin de ces deux mots
en chemin
j’oublie
ce que je fais
en chemin
et
dans l’oubli
je croise
un autre oubli
ton chemin
délice
délice de l’abandon
à ton oubli
c’est la dernière page du livre
c’est la première page du livre
par nos corps
par les jours
nous signons maintenant chaque geste, chaque parole
c’est maintenant le silence
et
dans le silence
maintenant
il est possible de parler
c’est maintenant la page très blanche
et dans le blanc
maintenant
nous écrivons
c’est maintenant le monde ouvert au possible d’une vie
c’est maintenant dans le secret d’un amour
deux poèmes qui reviennent
03.04.09. 14h15. Qui continue. Qui. ‘‘… qui continue.’’ : une phrase qui s’achève, aussi. Dans le tramway, il tourne la page. Je lis : ‘‘… trahison, mais je l’aimais.’’ Ligne 56. 20h30. La mélancolie des dragons.
04.04.09. 19h00. Titre de l’exposition : À travers la ville. 10 rue Monteil. Cécile. Manu. Kelig. Son ami. Vincent. Son amie. Arno. Adeline. Anniversaire de Michel.
05.04.09. Ce qui secret. Repas de midi avec quelques-uns. Réunion entre 15h00 et 17h00. Lecture de Gwenaëlle à Clisson.
06.04.09. 18h00. 1. Mon bonheur ne dépend pas de toi. 2. J’ai besoin de ton autorisation pour arrêter. 3. Pour commencer, je demande à qui.
07.04.09. Corinne. Gwenaëlle. Violon Dingue.
09.04.09. Affirmations. L’acte sexuel est un acte théâtral. La jouissance est un accès au présent. Le plaisir est l’étendue de la jouissance au temps. L’oubli de l’autre est la condition à son impossible accès. La pensée se déploie quand cesse le vouloir. La pensée est l’autre nom de la jouissance. Le plaisir est un accès par le temps à l’étendue des corps. ‘‘Les artistes font de l’art pour ne pas tuer’’. Lacoue-Labarthe, cité par Bruno Tackels. Et pour vivre, que font-ils. Jeter une pierre. Roche volcanique. Pierre trouvée, ramassée, derrière la tente ou derrière la voiture. Un été. Un camping dans le Cantal. Jeter la barre en métal d’une porte en haut d’une tour à l’accès interdit au public dans le château de Veauce. Département de l’Allier. Public / Privé. Derrida et Cixous. La cachette pour un secret. Tout en haut, là-haut. Rien que pour nous. 20h00. Isabelle. Lecture.
10.04.09. Affirmations. L’abandon n’est pas un mouvement où tu te perds mais un mouvement où tu t’abandonnes simultanément : à toi, à l’infini, de toi, en toi, hors de toi. L’infini, ce qui n’est pas fini, qui ne s’achève pas, même avec la fin. Quand l’infini en toi et l’infini hors de toi coïncident : la rencontre est possible. L’abandon est un mouvement élémentaire où tu vas, avec toi, avec tout, dans tout. Palinodie [chant], palimpseste [de nouveau, gratter, racler, frotter, émietter], palindrome [course], palingénésie. Palin : en sens inverse, en revenant en arrière. Palinodie : re-frain [frein], ré-tractation [tracteur], chant différent sur un autre ton. Chant neuf. Sillon de Talbert. Trois kilomètres. Notre musique. Godard. ‘‘… pas de mouvement, pas de profondeur, aucune illusion, le sacré.’’ La vierge de Cambrai. Une icône. ‘‘Oui, l’image est bonheur, mais près d’elle le Néant séjourne et toute la puissance de l’image ne peut s’exprimer qu’en lui faisait appel.’’ L’image fait appel. Le verbe répond. ‘‘Et la délivrance ?’’ ‘‘Et la victoire ?’’ La délivrance ne suppose pas de défaite. La délivrance contient et annule victoire et défaite, elle ouvre au libre de la vie. Lévinas. Entre nous. ‘‘La relation entre moi et l’autre n’est pas symétrique.’’ Edouard Glissant. Nation, naissance. Poup, Patricia, Gwenaëlle. Est-ce que tu es amoureux. Il répond : oui : un sentiment d’amour de la vie, dans la vie. Comme si. Le comme si précède [°] la question et répond avant la question, restée en soi. Le comme si pose l’hypothèse, pour à partir d’elle, pouvoir dire. Traces du sacré. HC pour la vie, c’est à dire. Derrida, Cixous. Notre musique. Ulysse, reprendre. René, le 24 avril. [°] : précède son énonciation [pré-cède ; avant la cession] [la scission : séparation des différentes filiales [filiation] d’un groupe en entités indépendantes. C’est le contraire de la fusion.]
11.04.09. Le rapport à la solitude : un rapport qui d’abord nous manque. Un rapport à conquérir [s’il préexiste]. La solitude : territoire du Néant interne. Le rapport est à conquérir. Variantes : il est à bâtir, il est à défendre, il est à ouvrir. Ne naissons pas seul, d’abord. Première naissance. Défaire : cette non-solitude d’origine. S’en séparer. Et naître à son Néant. Pour une création inquiète du rapport à l’autre. La revue Ce qui secret : question du rapport à l’autre. Solitude de la nuit. Solitude de travail entre 3h00 et le lever du jour. Naissance, chaque jour.
12.04.09. COMMENCER.
13.04.09. Répertoire Dalloz. Droit civile. Article ‘‘Sépulture’’. Bibliothèque de droit. Traité sépulture. Handy recorder zomm H4. Les monts d’Arrée. La maison. Vivre le jour.
14.04.09. ‘‘Marcher en avant du soleil. Lui dérober un jour. Et toujours ainsi. Et toujours ainsi théoriquement n’être jamais plus vieux d’un jour.’’ Page 84. Remonter le fleuve. Contredire l’écoulement du temps par une remontée du cours du fleuve jusqu’au lieu d’origine. Le présent (la présence) : annule l’écoulement du temps. Combat néant / écoulement. Rapport néant / écoulement. Combat. Rapport. Différence. Le voisin du dessous qui entre chez moi croyant que c’est chez lui. Je suis torse nu. Je lui dis vous habitez en dessous. COMMENCER. Des personnages : le voisin du dessous, Opréa Daniela, l’homme à la rue – barbu –, l’homme au couteau, la femme à la rue. Sortir sans le téléphone. Cixous et le téléphone. Cixous et le vélo. Passer voir Cécile pour le concert-lecture du 4 juin. Exposition ‘‘À travers la ville. Ne plus attendre que ça arrive. Cécile dessine un plan sur une page du carnet : une ligne horizontale en bas, un point de départ à droite de la ligne, une ligne courbe quittant l’horizontale en bas et remontant vers le nord, un arrêt de tramway sur la ligne remontant vers le nord, une ligne qui part à droite à partir de l’arrêt de tramway et qui croise une ligne verticale, l’intersection de ces deux lignes, après l’intersection une croix sous la ligne qui part de l’arrêt de tramway : c’est là, c’est chez eux. J’y vais vers 19h00. Cécile. Manu. Noémie. Soirée tous les quatre. Cécile qui me raccompagne en voiture chez moi.
15.04.09. Définir une pensée avec laquelle cheminer pour le récit du jour. Développer cette pensée, en gardant tout le reste, dans les notes. Garder le reste qui devient : le récit du jour, le récit de l’écoulement de ce jour, à la lumière de cette pensée développé creusée.
16.04.09. 17h30. Comment se décide la fin d’une analyse. Alors, vous voulez un autre rendez-vous. Non. Les autres. Les parents de mon père. Mon père et René [le père de ma mère]. 1912. 1960. Une flèche qui va de mon père à René. Une flèche qui va de mon père à ma mère. À gauche de cette flèche, les mots ‘‘bal’’ et ‘‘corps’’. Une flèche qui part du mot ‘‘corps’’ jusqu’aux mots ‘‘il l’invite à danser’’. Une flèche qui va de ma mère à mon père. Une flèche qui pointe cette flèche et sous cette flèche qui pointe la flèche reliant ma mère à mon père les mots ‘‘elle le voit, stade = fiction, réalité = mariage de Jacqueline en décembre 1960’‘, une double flèche entre René et ma mère. Denise voit Réné. Une flèche sous le mot ‘‘voit’’ et sous la flèche les mots ‘‘pour moi c’est elle qui voit car c’est elle qui m’en a fait le récit’‘. Une flèche sous le mot ‘‘René’’ et sous la flèche les mots ‘‘il souffre impossible de lui parler de sa souffrance’’. ‘‘Il a choisi sa grand-mère’‘ a écrit Frédéric. Le trou noir du récit du père de mon père. Maintenant je regarde, je ne suis plus regardé, je suis toujours regardé mais je regarde maintenant je vais, je ne suis plus allé. Maintenant je vais vers où je ne suis pas allé. Le soir, début de la lecture de Cercle. Chez moi. Benoîte, Jeanne, Olivier, Soizic. Chapitres 1 à 7. Est-ce que j’oublie quelqu’un.
17.04.09. 19h30. Rennes. Rendez-vous au Scaramouche. Revue Du nerf. Site Internet. Une page par auteur. Quoi sur cette page. Un blog. Une chronologie. La mise à jour. Une page par auteur. L’accueil. Pages laboratoire de travaux en cours. Création d’une collection de petits livres. Des liens vers l’extérieur. L’accueil. La présentation. Les auteurs. Les actualités. Les archives. Les numéros de la revue. Les petits livres. La revue. Pas de droits d’auteur. Les petits livres. 50 exemplaires puis retirages de 20 en 20. La diffusion. Les salons, les librairies. Des achats fermes. Le prix de vente. Calendrier de la sortie des petits livres. Dans l’attente de la réponse de l’aide demandé à la Drac. Des salons, des lectures. Quimper, le 10 mai. Châteaubriant : les 30 et 31 mai. Saumur : les 12, 13 et 14 juin. Paris : du 18 au 21 juin. Périgueux : 27 et 28 juin. Rochefort sur Loire : les 4, 5 et 6 juillet. Lodève : du 19 au 26 juillet. Des lectures lors des salons. Des lectures en lien avec la sortie des petits livres. La saison prochaine. Un Groupe de travail pour organiser les lectures. Alexandre, Gwenaëlle, Marc, Olivier. Le Triangle, à Rennes. Maison de la poésie, à Nantes. La Roche sur Yon, le festival des éditeurs et de la création, organisé par qui. Librairies Alphagraph et Chercheur d’art, à Rennes. La sortie du numéro neuf de la revue. Pour Châteaubriant. Faire une lecture à Rennes. Manger au Café noir.
18.04.09. Rennes. Gwenaëlle. Aller acheter du thé en vrac. Prince Vladimir. Et aussi du thé fumé.
19.04.09. Rennes. Rue Alphonse Guérin. Des coureurs partout. La proximité du stade. Ils vont chercher. Ils vont s’inscrire. Pour la course. ARRIVER le premier. Courir ensemble. Regarder le monde ensemble. Une fois inscrit. Ils ont dans la main un papier. Un numéro inscrit sur le papier. Le numéro de leur corps dans la course. Le numéro tatoué à même la peau. L’industrie de la mort. Le récit écrit à même la peau. Écriture d’une vie. Le récit de ta vie, inscrit à même le corps. Un papier dans la main. Une lettre. Une enveloppe. Un courrier. La lettre dans la main. La lettre dans le creux de la main. Une lettre inscrite dans le creux de la main. A, B, C, etc. De nouvelles lettres. Non pas un nouvel alphabet, mais les mots et les phrases que tu formes avec l’alphabet commun. Ne plus attendre de recevoir. Écrire. Donner. 19h30, rendez-vous rue Gustave Flaubert. Céline, Jean-Marc, Katja, Stéphane. Préparation des trois jours à la Galerie Art et Essai.
20.04.09. Rennes. Galerie art et essai.
21.04.09. Rennes. Galerie art et essai. Performance à 18h00.
22.04.09. Rennes. Juli Zeh. La fille sans qualités. Celia Houdart. Baroque. Galerie art et essai. Performance à 18h00. Bar Le chantier avec Jean-Marc, Gwenaëlle, Matthieu, Stéphane.
23.04.09. Rennes. Louison. Le Coronna. Grammaire des mammifères. William Pellier. La pluie d’été. Duras. 19h00, Raymond Federman au Triangle. Gwenaëlle. Gilles.
24.04.09. ''Et tout proche de sa chair abondante du lit. Oui, oui.’’ Page 91. Métive. Arno. Patrick. 20h30. Les cerfs ne me regardent pas. Chez Marianne. Rue Jeanne d’Arc. Un code d’accès. 5ème étage à gauche.
25.04.09. ‘‘Quoi ? Corpus. Un corps. Un cadavre. Trouvaille, le latin.’’ Page 119. Il y a de la lumière qui vient et qui laisse des traces. 16h30. Godard. Fleisher. Labarthe. Narboni. Les maîtres maintenant sont vieux.
26.04.09. 3h30. Midi. COMMENCER. Pointer. Comme à l’usine. Là où tu n’es jamais allé. Désolidarisation non effectuée. Désolidarisation impossible à effectuer d’avec ce qui n’a pas eu lieu. Ne pas faire le malin. Gwenaëlle. Au téléphone. Les amis. Quelle fidélité. Ulysse. Errance en voiture. Lac de Grand Lieu. Écrire un texte comique. Patrick. Au téléphone. L’argent. Les enfants. Le besoin d’une secrétaire. Où est l’amour. Nous traverserons l’Europe / et nous serons heureux / je ne crains plus le futur / le passé ne pèse plus / je peux venir vers toi. Puis. Quand le corps du réel annule le phantasme. Quand le phantasme dénie le réel du corps. Le réel du corps. Le désir.
27.04.09. Appeler les librairies pour faire un point sur les ventes du livre Vers un chant neuf. Un rapport marchand avec un objet d’art. 18h30. Arno. Le Grimaud. Tu ne te rends pas compte de l’influence que tu as sur les gens. J’assume ce que je fais, ce que je dis, pas l’influence par laquelle ensuite chacun décide d’être animé. Cette décision-là n’est pas la mienne. À chacun de répondre de ce qu’il décide. De faire vivre. De l’autre. En soi. Que chacun décide de vivre. Que chacun réponde de ce qu’il dit, de ce qu’il fait, du rapport entre le faire et le dire. Que chacun assume les conséquences au dehors de soi. Pas à l’intérieur des autres. L’intérieur des autres : regarde chacun des autres. Chacun est regardé par son dedans. Ce regard du dedans est un mouvement qui sort du corps, il appelle à l’action. Agelia. Ex-DSA Nantes.
28.04.09. 12h30. Thérèse. Le Lieu Unique. Un conseiller juridique immobilier. Une réconciliation. Le mot qui revient. Il suffit – assez, jamais assez – de FAIRE PARLER LES MOTS de l’intérieur, FAIRE LES PHRASES PAR L’INTÉRIEUR DES MOTS, d’un mot, PAS À PAS. Réconcilier. À nouveau [nouveau] lier. Avec, ici. Inventer dans les mots. Tordre le sens ancien et dire le nécessaire avec le su [le compris – pris, avec] au jour présent, au présent du jour. Creuser la phrase. Y trouver son vrai. Son vrai à elle et / ou son vrai à son. Ne pas se servir de la phrase. Ne pas utiliser la phrase contre elle-même. Ne pas la retourner contre elle-même. Retourner l’arme contre soi. Creuser la phrase. Y trouver son vrai. Son vrai trou, dedans. Sonder le vrai trou de la phrase. Le creuser. Creuser le trou. Un creuset. Une réserve de vrai. ‘‘La pesanteur et la grâce’’, Simone Weil. Je ne suis pas d’accord, je dois te voir, tu dois me voir, il est hors de question que tu partes comme ça, dit la mère à son enfant, dans les escaliers. Le vrai, l’image, le récit. Le récit crée le vrai. Le vrai, le réel, la réalité. Rendre visible la parole : l’écriture. C’est quoi ce ‘‘rendre’’. À qui rendre. La crainte de l’oubli. Par la parole : mémoire. Écriture : oubli. La trace crée l’oubli. Modernité : le lecteur devient auteur / ou / et / le lecteur devient acteur. Modernité : être là où ça a déjà commencé. ‘‘Ce français n’était pas le mien’’. Revenir à mon français. La langue d’enfance. Une écriture qui dirait la langue du temps de l’in-fans [qui ne parle pas]. Fari : éclairer [phéno, phénomène], et parler [aphasie, emphase, fable]. Phainein : faire briller, mettre en lumière, devenir visible, venir à la lumière, se montrer, apparaître. La parole comme lumière. La parole comme loi. 19h30. Ce qui secret, Internet.
29.04.09. Téléphoner à Jérôme d’Alphagraph pour la lecture du 3 juillet. Mises en ligne Internet des nouvelles propositions reçues par Ce qui secret. 18h30. Lieu unique. Federman, Jasmine, Limongi, Thérèse.
30.04.09. COMMENCER. Les personnages : le philosophe, Opréa Daniela… Je suis l’ange de ta mort, Lucien. Les personnages du présent. Les personnages du passé. 19h30. Maison de la Poésie. Bernard, Caroline, Catherine Flohic, Guénaël, Jean-Pascal, Federman, Frédéric, Isabelle, Magali, le musicien, le repas ensuite.